voila !!!
En ce jour d’aujourd’hui, permettez-moi de vous conter l’histoire notable d’un jeune barde errant… Oui notable car bien qu’il soit né, et par mes aïeux bien né, et qu’il ai vécu enfance et adolescence comme tout un chacun, rien de bien distinguable ne peut vous en être rapporté.
Alors, disais je, par une bel après midi printanière, notre ami flânais, mandoline a la main, profitant de ce lieu unique, a default de muse, pour assouvir son inspiration…
Je marchais sur un chemin de terre battue, au dessus de moi des arbres gigantesques formaient une voute sans fin. Je me sentais en sécurité. De temps en temps, un cerf détalait, réagissant ainsi au son de ma mandoline, un renard traversait le sentier ventre a terre, ou un lièvre se tenait la sur le cote.
De loin en loin des empreintes de sabots, quelques lignes de carrioles a peines visibles. Les rayons du soleil filtraient parfois a travers les feuilles comme des cordes d'or d’un instrument de musique exotique. La brise était humide et parlait de choses vivantes…
-« haa ! Quel bel endroit…Que pourais je demander de plus? hoo! je sais, une cervoise... » Soupirais je…
-« J’entends, mais t’y es pas le bien venu ! Je ne te le dirai qu'un seul fois ! Rebrousse chemin ou je t’embroche et je te donne en restes a mes molosses… »
LA !!! Sur le cote !!! Dix ! Non plus ! Et encore d’autres derrières ! « Mais comment n’ai-je pas entendu arriver cet escouade de légionnaires ?» Pensais je…
-« Ola mon gaillard ! Avant de déguerpir, défausse-toi donc de ce que tu portes a la ceinture… »
A la ceinture ! Tenterait-il de me soulager de mon sabre serti d’émeraudes ?
Je savais les romains vils et laids, ridicule avec leurs mini-jupes, mais j’apprenais sans que cela me surprenne outre mesure, qu’ils étaient en plus voleurs. Apres tout, pourquoi s’en étonner ! Ce ne sont que des romains !
-« Veuillez m’excuser Centurion, mais cette lame est l’héritage de mes ancêtres… A moins que vous veniez la chercher de vous-même, je crains de ne vouloir m’en défaire … »
Oups ! A voir sa face, cela ne lui fit point plaisir…
Vite un endroit moins découvert ou je puisse les combattre a la file… Etait ce pour mieux se mouvoir en foret qu’ils ne portaient pas leurs lances et boucliers habituel ? Peu importe, une trentaine d’épées courtes suffisaient largement a me désosser…Dautant plus qu'il portaient bien leurs armures peu saillantes...
Deux romains s’avancèrent a pas décides, armes a la main. Mon démarrage les surprit ; mandoline a terre, sabre au clair, je couru vers ce qui semblait être ma meilleur chance…
Un petit escalier antique recouvert de mousse, rejoignant un mur de garde depuis longtemps mis a bas et enfouis sous les fougères.
-« Il s’enfuit !!! »
-« Il peut toujours essayer, ce pleutre ! Mais ces marches ne mènent nulle part. »
Certes il y en avait une volée impressionnante me permettant de les monter quatre a quatre ; mais arrivée a une trentaine de mètres de hauteur, je ne pu aller plus loin.
-« Il est pris au piège ! » Gueula le gros centurion. Aller me le chercher ! »
Pris au piège, peut être, mais pas a default… Cet escalier étroit et glissant ne permettais qu’a un seul homme de me faire face ; de quoi vendre chèrement ma peau.
-« Alors ! Je vous attends !» Haletais je, quelques peu essouffle de ma rapide montée.
Ces mots suffirent a les précipiter dans les escaliers en file indienne…
Mon cœur battait la chamade ; la peur ? Non, l’excitation !
J’étais prêt, l’épée a la main. Je fis un bond en avant, et délogea immédiatement le premier romain d’un coup d’épaule. Son cri en dit long sur sa chute. Je plongeais la pointe de mon arme dans la gorge du second. L’abattu sur la tète du troisième, qui fit a son tour un grand saut. Quelques secondes de croisement de ferrailles, une esquive latérale sur un appui lorsque le quatrième se fendit dans ma direction ; sa tète vola !
J’étais bon ! Meilleur que dans mes souvenirs. Mon sabre maintenant rouge sang, était vivant comme un éclair. Mes adversaires tombaient comme des mouches. J’étais digne ! Mais malheureusement nul ménestrel à l’horizon pour témoigner de mes exploits. Quoi de pire pour un barde que de se raconter lui-même…
Dans ma main gauche une dague. Je m’en servais avec une efficacité brutale chaque fois que je pouvais ménager un corps a corps. Je l’abandonnai dans la gorge de ma onzième victimes.
La colonne ennemie semblait interminable, mon sabre semblait plus lourd, ma poitrine se gonflait a un rythme effréné.
Tous les coups étaient bons. Je jetais mon manteau sur les épées adverses, leurs crachais au visage, les faisais trébucher, saisissant leur poignets que je tordais de toute mes forces.
Des tintements d’armes s’entrechoquant, des cris de douleurs et d’encouragements, des sons lourds de chutes vertigineuses. Je tentais de faire abstraction de cette dimension sonore pour rester concentre sur mon sujet.
Je tuai trois autres hommes. Mon sabre bougeait plus lentement, Mon bras me faisait souffrir, mes poumons me brulaient. Je cherchais mon souffle.
La colonne murmurait, leurs montés étaient plus lentes et hésitantes. Je sautais trois marches dans un hurlement de bête sauvage, surpris l'homme qui me faisait face en le jetant dans le vide. Avec une énergie nouvelle, j’ouvris le ventre du suivant.
J’oubliais mes blessures, ma fatigue, mon corps endolorie… J’avançais maintenant, sans relâche je coupais, fendais des membres et des tètes… Bientôt il ne resta que le centurion, ruisselant de sueur, sentant la peur nauséabonde…
Je descendis les dernières marches en boitant. J’étais exténué, mais pas au point d’oublier mon détrousseur… J’essuyais ma lame dans la cape d’un des cadavres, ramassa ma dague encore plantée et la lança sur le centurion qui tentais de s’enfuir discrètement. Je visais bien son mollet gauche, mais seul la garde heurta sa chair ; je vous l’ai dit, j’étais très fatigue… Cela suffit quand même à le faire trébucher.
Je m’avançais vers lui, il se retourna pris appuis sur ses coudes pour ramper tout en me faisant face. Il faisait peine a voir, son visage reflétais la terreur.
-« Tu es le diable !?! S’écria-t-il »
-« Allons, on se calme ! Je ne vais pas te tuer… Du moins pas trop rapidement…»
-« Je… Vous…Fils de… Arghhh ! » Fit il quand il sentit le doux contact froid de ma lame sur sa gorge.
-« Je parle, tu écoutes… »
Il hocha la tète.
-« Voyons, que vais bien pouvoir faire de toi ?....Un jour j’ai vu un boucher, certainement un peu fou, faire un tour de magie dans une auberge ; c’était surprenant, je crois que je vais l’essayer sur toi… Ca te dit ? »
Il hocha la tète, mais dans l’autre sens.
-« Attends ! Tu ne sais même pas de quoi s’agit-il ! Ce fameux boucher avait à sa ceinture tous ses outils habituels, tu vois de quoi je veux parler… Il choisit un type au hasard dans l’assistance… En faite ce n’était pas au hasard, ce type avait renverse son ragout sur ses chausses. Il lui assena un uppercut à la base du menton qui le fit s’écrouler sur place. Il le souleva, et il le mit dans un tonneau vide. Ferma le couvercle, et annonça aux ivrognes présent qu’il allait leur montrer un tour inédit. Je te la fais courte, il a transpercé le tonneau de part en part avec ses outils à découper et a désosser. Il emprunta même quelques épées à la foule rieuse. Abracadabra ! Il souleva le couvercle et en annonçant que l’homme n’avait rien. Quelques secondes d’attente, silence religieux dans l’auberge. Ses chausses étaient maintenant souillées aussi par le sang… Il finit par passer la tète au-dessus du tonneau, et dit : désole, je crois que j’ai loupé mon tour… »
Apparaît sous la jupe du centurion une flaque reconnaissable ; suant a grosses goutes, yeux révulsés, il demanda pitié.
Je levai mon arme prés à mettre fin à ses angoisses, et… le con, il s’était évanoui…
Quel intérêt ! Je lui laissais quelques estafilades sur le visage, qu’il se souvienne de moi, ramassa mon manteau et ma mandoline, et repris mon chemin en me disant que je m’endormirais sans difficultés ce soir tellement j’étais éreinté.
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je pose des question trop dure ou quoi 
)mais j ai trouvé une ally beaucoup + proche de moi 
